De nouvelles mesures montrent que la pollution en NO2 est répartie très inégalement à Bruxelles

On estime que la pollution de l’air provoque environ 10.000 décès supplémentaires par an en Belgique. C’est la 3e cause de mortalité, derrière le tabac et l’alcool. Un adulte inhale environ 10 litres d’air chaque minute en moyenne et jusqu’à 100 litres lors d’activités sportives. Les enfants, les seniors et les personnes souffrant de problèmes cardiovasculaires ou respiratoires sont les plus affectés.

De manière plus générale, les sources des polluants sont variées et surtout liées aux activités humaines : transport, chauffage, activité industrielle, agriculture, etc. Selon le pays, son niveau de développement et la densité de population dans les villes, les émissions de polluants sont plus ou moins importantes. En Belgique, trois polluants dépassent encore ponctuellement les seuils considérés comme nocifs pour la santé :

  • l’ozone (O3) est un polluant secondaire résultant de réactions chimiques qui nécessitent la présence de lumière solaire ;
  • le dioxyde d’azote (NO2) lié au trafic routier et aux émissions industrielles ;
  • les particules (PM) liées au chauffage, au transport et à la combustion résidentielle. Tous les pays européens doivent mettre en place des mesures d’urgence pour minimiser l’occurrence des pics de pollution et leur impact sur la population. Les impacts sur la santé des différents polluants sont difficiles à estimer et ce n’est que relativement récemment que des données chiffrées permettent d’évaluer l’impact de la pollution sur l’espérance de vie.
  • Ecolo et Groen ont lancé en début d’année un large appel aux citoyens pour trouver des lieux pour mesurer la qualité de l’air sur toute la Région bruxelloise. Avec l’aide de volontaires, les écologistes ont installé des instruments de mesure de NO2 dans 250 endroits variés : rues au trafic dense, parcs, écoles et crèches,… L’analyse est sans appel : les résultats sont préoccupants, car 30% des points de mesures présentent des valeurs qui dépassent la limite européenne de 40 µg/m3. Watermael-Boitsfort s’en sort bien grâce à la proximité de la Forêt de Soignes, mais certains endroits du centre-ville (sorties de tunnels etc.) présentent des concentrations inquiétantes !