Le château Charle Albert, joyaux du style architectural de la néo-renaissance flamande, a été érigé en 1869. Il s’agit incontestablement d’un des éléments majeurs du patrimoine de notre commune. Malheureusement, le château a subi deux incendies dans les années 1980.
Le mauvais état du château suite aux incendies ne l’empêchera pas d’être classé, en 1988, grâce à la mobilisation des amoureux du patrimoine. Il est, depuis 1990, propriété de la S.A. CODIC qui l’a, jusqu’aujourd’hui, laissé à l’état de ruine.
Des projets de rénovation ont vu le jour. Mais chacun de ces projets prévoyait que la rénovation du château serait accompagnée de la construction d’importantes surfaces de bureaux, ce qui a conduit la commune à s’opposer à leur réalisation. En effet, la construction de bureaux à l’arrière du château aurait dénaturé le site classé et aurait poser d’importants problèmes de mobilité. Par ailleurs, l’impact environnemental de nouvelles constructions aurait été trop important dans cette zone à la lisière de la forêt de Soignes et partiellement concernée par les prescriptions de la directive européenne NATURA 2000.
En 2008, la commune a obtenu une victoire déterminante dans ce dossier. En effet, le 20 novembre 2008, le Conseil d’État a annulé la Zone d’Intérêt Régional n°9 « Charle Albert » prévue au Plan régional d’affectation du sol et à l’encontre de laquelle, la Commune avait, dès 2001, introduit un recours.
Cette Z.I.R., taillée sur mesure, permettait en effet de ne pas devoir comptabiliser le site dans le maillage de bureaux existants (dont la densité était déjà trop élevée) et donc de pouvoir affecter les 1.000 m² du château au bureau et de construire 3.500 m² de bureaux supplémentaires à cet endroit.
La S.A. CODIC avait usé de toute sa force de persuasion pour obtenir cette Z.I.R., arguant qu’une rénovation du château sans nouvelles constructions n’était pas financièrement tenable, malgré des subsides publics très importants obtenus en 2003.
Dès que l’arrêt du Conseil d’Etat est tombé, la S.A. CODIC, propriétaire du château a réétudié le projet et a introduit en 2009 une demande visant à la rénovation du château, sans construction de bureaux à l’arrière. Ce projet prévoit la restauration du château et des jardins dans le respect de l’architecture originelle en vue de réaliser 1100 m² de bureaux et rendre son éclat à son écrin paysagé et naturel.
C’est sur ce projet qu’en sa séance du 11 janvier 2010, le Collège des Bourgmestre et Echevins a remis, sur proposition d’Ecolo, un avis favorable. La délivrance du permis d’urbanisme est intervenue le 26 novembre 2010. Il s’agit donc d’une étape majeure qui permettra au château Charle-Albert, une fois rénové, de retrouver son lustre d’antan.