La culture à Watermael Boitsfort ! Rencontre avec notre échevine de la culture Anne Depuydt

Grâce à leur vitalité et à leur diversité, le rayonnement de nos infrastructures culturelles dépasse largement les frontières de notre commune. Aussi, et comme elle l’explique ici , notre échevine de la Culture, Anne DEPUYDT, a avant tout veillé à soutenir et favoriser les initiatives des artistes et des habitants et de mettre toutes ces forces vives en réseau.

Anne Depuydt, vous êtes échevine Ecolo de la culture depuis 2001. Comment concevez-vous cette fonction ?

Ce qui m’intéresse c’est le « vivre ensemble », donner les outils pour décoder le monde dans lequel nous vivons, afin de mieux y participer et y prendre une place de citoyens actifs. Je souhaite écouter les initiatives, les besoins des artistes, des habitants, des travailleurs de la culture, les projets qu’ils ont envie de développer. Ma tâche est de permettre aux artistes, citoyens et acteurs culturels de travailler en réseau autour de projets communs.

Pour moi être échevine de la culture n’est pas que me cantonner à la « Culture beaux-arts ».

Dans la commune, comment cela se passe-t-il concrètement ?

La politique culturelle communale repose sur différents leviers : les deux réseaux de lecture publique francophone et néerlandophone (bibliothèques), le soutien aux artistes locaux et à l’action des associations culturelles locales, dont les plus importantes sont les centres culturels WaBo (avenue Delleur) et la Vénerie (présente sur deux lieux : les écuries de la Maison Haute et l’espace Delvaux).

Mais le service de la culture est un tout petit service et cependant la commune est réputée pour son dynamisme culturel ?

Oui, je m’appuie sur le savoir faire des associations, des artistes, des acteurs culturels pour construire avec eux des projets. Le service de la Culture s’applique à faciliter les collaborations, à apporter son soutien logistique et à promouvoir des initiatives extérieures.

Parlons des bibliothèques… on ne voit plus le bibliobus ?

Le bibliobus est parti au Rwanda où il mène une seconde vie, apportant livres et culture dans les villes et villages qu’il traverse. A Watermael-Boitsfort, avec toute l’équipe des bibliothécaires, nous avons réfléchi et mis en place différentes actions qui permettent de toucher un public peu habitué à venir en bibliothèque. Par exemple, nous venons d’ouvrir un nouveau service « Livres chez soi » pour les lecteurs qui rencontrent des problèmes de mobilité. Une fois par mois un(e) bibliothécaire passe au domicile des bénéficiaires et apporte livres, livres audio ou à grands caractères. Nous allons vers les habitants pour qu’ils trouvent le chemin de la bibliothèque.

Les bibliothécaires ont initié divers projets de collaboration avec la bibliothèque néerlandophone, avec les centres culturels, les maisons de quartier, les crèches, les écoles, le CPAS, les écoles de devoirs… Les enfants sont invités à découvrir la bibliothèque, à participer à des clubs de lecture, à visiter des expositions artistiques…

L’Adolespace est un lieu réservé aux adolescents. Cet espace comprend un mur d’expression, des romans et des mangas ainsi qu’un petit coin confortable pour les lire. Une fois par mois un atelier d’écriture leur est proposé. Par ailleurs, l’Espace Mémoire jouxte la bibliothèque de l’Espace Delvaux (7 rue Gratès). Celui-ci est géré par les associations d’histoire locale à Watermael Boitsfort, la commune et une historienne de l’art de l’administration communale. C’est un projet communal où néerlandophones et Francophones collaborent.

Comment se concrétise votre travail de soutien aux associations ?

Ce travail se fait principalement via la Vénerie, dont je suis la présidente. A travers les spectacles, les expositions, les conférences/débats qui se déroulent dans ses locaux. Notre centre culturel est reconnu par la Communauté française. Ses activités et son fonctionnement doivent s’inscrire dans le cadre d’un contrat-programme. La Vénerie est gérée à 50% par des représentants des différents pouvoirs publics mais aussi à 50% par les associations locales et membres de la Vénerie.

Et comment cela se passe-t-il avec les artistes plasticiens car il y a beaucoup d’expositions et d’animations organisées par la Vénerie ?

Oui, des expositions d’art contemporain sont organisées à la Vénerie. Dans les écoles, « L’art à petits pas » veut sensibiliser les plus jeunes aux arts plastiques contemporains et les éveiller à la sensibilité artistique, à d’autres modes d’expression. Le Projet Shakespeare est aussi mené par la Vénerie en collaboration avec le CPAS et les acteurs sociaux de la commune. Il est proposé à ceux qui n’ont pas toujours accès à la culture, à la découverte de la créativité et à l’échange artistique. Il a débouché sur une représentation publique autour de l’oeuvre de Shakespeare en mai.

Il y a aussi des parcours d’artistes dans la commune, des expositions en plein air, ArCado, une exposition annuelle… Comment naissent et s’organisent ces manifestations ?

Chaque année, je réunis les artistes plasticiens de la commune et nous voyons quels sont les projets de chacun. Si l’un des projets présente un intérêt collectif et agrée un grand nombre, nous le lançons ensemble. C’est ainsi que certains proposent d’organiser un parcours d’artistes les Sentiers Tartare dans leur quartier, participent à ArCado, ont organisé Plein Vent … projets dans lesquels ils s’investissent collectivement et auxquels la commune apporte un soutien logistique et/ou financier. Sans ce dynamisme et cet investissement citoyen, ces projets ne pourraient se développer.

D’autres choses en vrac car on ne peut pas tout citer tant les projets sont nombreux ?

Oui, la Vénerie aura 40 ans cette année et nous voulons marquer cet anniversaire de façon forte, notamment à la Fête des fleurs en mai 2012, Le Jazz au Marché du dimanche matin va connaître lui aussi une nouvelle dynamique et plein d’autres choses à découvrir…