Les tragiques événements de Paris et la crainte de voir se reproduire la même violence à Bruxelles nous ont confrontés récemment à une situation inédite de présence massive de la police et de l’armée dans les rues durant quelques jours, aux fins de sécurité. Si la peur de voir de tels attentats se commettre chez nous ne peut être prise à la légère – justifiant que des mesures d’une ampleur sans précédent puissent être prises à titre temporaire, il ne peut être question de se contenter de politiques sécuritaires sans opérer un travail de fond sur le phénomène du terrorisme, de ce qui l’alimente et des conditions qui ont permis la perpétration de tels actes. Il nous faut aussi veiller à ce que l’inquiétude ne soit pas inutilement entretenue, encore moins instrumentalisée, et à ce que ces dispositifs exceptionnels ne soient pas l’occasion d’une mise à mal de droits fondamentaux ou de tentatives de musèlement de l’opinion.
Soulignons par ailleurs que les mesures mises en place dans notre commune, dans un climat de concertation et de calme, l’ont été dans le cadre d’une coordination de l’ensemble des opérations sur tout le territoire par la Région Bruxelloise.
Pour aller plus loin dans nos réflexions :
Sur le radicalisme, le phénomène des départs en Syrie et le Moyen-Orient, nous recommandons la lecture de travaux publiés sur le site d’Etopia par Mohssin El Ghabri et Jonathan Piron.
Et aussi sur la question de la surveillance et du renseignement au niveau européen, une émission de France Inter où intervient Philippe Lamberts, député européen.